Cats : L’enfer des salons – Episode 1 : Votre mission, si vous l’acceptez…

Partie jouée à l’occasion du Festival de l’Oeil Glauque XIVe édition à l’INSA de Rennes.

Joueurs :

  • Claire est Wra’lou, le Maine Coon
  • Lucile est Mi’iuw, le Chartreux
  • Lisa est Ma’iuw, l’Européen
  • Alexandre est Wra’wraou, le British Shorthair
  • Emilie est Ra’wraou, le Siamois
  • Glenn est Meov’ow, le Ragdoll

MJ : Mathieu, alias, le MJ au superbe chapeau Cthulhu.

Notre histoire commence dans notre monde… mais je ne parle pas du triste monde des humains, étrange et illogique, non ! Je parle de la vraie face du monde ! Celle qui nous montre tels que nous sommes, nous, les véritables maîtres de l’univers, nous, les chats ! Autrefois nous régnions sur l’Atlantide d’où nous contrôlions les humains. Et puis nous avons… enfin… euh… les choses ont mal tourné. L’île a coulé. M’enfin tout cela était entièrement de la faute des humains cela va de soit. Hum. Bien. Bon. Les chats éveillés se sont donc retrouvés éparpillés un peu partout sur Terre. Ils sont rares, bien plus que nos cousins dégénérés et sans intelligence qui ne sont rien de plus que des animaux. Encore plus rares sont les cas de Bastet, des humains possédés par des chats… qui sont dans l’incapacité de quitter leur hôte. Oui et bien ça arrive, erreur de manip’, j’aimerais vous y voir !

Notre histoire commence donc à Matignon, ou plus exactement, dans l’un de ses greniers, dans lequel le Conseil des Chats de France nous attend. Nous sommes convoqués devant eux aujourd’hui parce que… euh… et bien… mmh… il se pourrait que nous n’ayons pas été des plus efficaces lors de notre dernière mission. Nous devions, il est vrai, leur ramener LES croquettes. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

« Et bien ? nous accueille un vieux matou au poil râpeux portant autour du coup un collier lui donnant le nom majestueux de Moustache, Comment pouvez-vous m’expliquer pourquoi nous n’avons pas nos croquettes ? Mmh ? Mi’iuw ? »

Je me recroqueville un peu, mal à l’aise.

« C’est que, euh… Monsieur Moustache… ce n’est pas nous !

– Ne niez pas Mi’iuw ! Nous savons que vous avez lamentablement échoué ! Mais… peut-être n’êtes-vous pas la seule incompétente à blâmer ? N’est-ce pas Ra’wraou ? »

Le siamois se balance d’une patte sur l’autre.

« Ces humains monsieur… je ne m’y fais pas ! dit-elle en se hérissant légèrement, C’est… C’est totalement de leur faute !

– Vous savez très bien qu’il faut parfois se frotter à eux ! Enfin cela aurait été sans doute plus facile si notre ami Meov’ow avait su se tenir… » fit Moustache accusateur.

Le ragdoll se raidit soudain en ouvrant des yeux grands comme des soucoupes.

« Ils avaient… ils avaient des… des pelotes monsieur ! bredouille-t-il précipitamment, On ne pouvait rien faire ! »

Mais Moustache semble perdre patience.

« Silence ! Je ne veux plus entendre vos excuses ! Vous ne nous avez pas rapporté nos croquettes et puis c’est tout ! »

Les chats ne pipent plus un mot, regardant leurs pattes d’un air contrit. Quelques secondes passent durant lesquelles les six fautifs que nous sommes attendent la sentence, un peu anxieux. Finalement le vieux chat pelé reprend la parole, visiblement satisfait de voir son autorité à l’œuvre.

« Vous avez échoué mais… vous avez une occasion de vous rattraper ! Je vous propose une nouvelle mission de la plus haute importance ! »

Nous prêtons l’oreille, très intéressés par cette solution toute offerte pour échapper aux corvées qui nous attendent d’habitude dans ce genre de situation.

« Une portée de chatons éveillés nous a été signalée. Elle se trouve actuellement au salon du chiot et du chaton. Vous allez devoir les retrouver et les exfiltrer ici !

– Nous acceptons ! lance Ma’iuw l’Européen enthousiaste, Nous les ramènerons ici !

– Très bien ! Et bien allez-y ! Vous pouvez disposer, j’ai des choses très importantes à faire ! »

Et sur ce, il s’endort tout net sur la table. Le reste du Conseil ne semble pas s’offusquer le moins du monde du sommeil impromptu de leur collègue et nous indique vaguement la sortie de gestes de la patte. Nous sortons donc, bien décidés à accomplir notre mission.

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